Histoire Géographie EMC

Histoire 4e : nouvelles manières de penser au XIXe siècle

Consigne : il s’agit d’un cours important à apprendre et à comprendre.
– Vous allez me rendre une seule chose sur le cahier de textes : la présentation du document, en suivant la méthode, j’évalue la compétence.
– Vous pouvez lire l’article, vous pouvez imprimer la version pdf et la coller dans votre cahier, sinon vous recopiez au moins sur votre cahier la trace écrite en bleu à la fin de l’article.

Contexte :
Au XIXe siècle, les modes de vie se transforment.
Les villes grandissent et accueillent de plus en plus d’habitants. Ce sont souvent des gens venus des campagnes qui viennent chercher du travail en ville (exode rural). Ils travaillent dans l’industrie et deviennent des ouvriers. On a déjà vu que leurs conditions de travail et de vie étaient difficiles et précaires. Les salaires sont faibles, le travail dangereux et le moindre accident peut faire tomber une famille dans la pauvreté.
Un autre groupe social qui se développe grâce à l’industrialisation est la bourgeoisie, qui désigne notamment les patrons d’entreprises, les banquiers, les avocats… Ils ont des conditions de vie bien plus confortables, se font construire de belles maisons, ont des domestiques, et profitent des loisirs : théâtre, opéra, bals, tourisme… Leurs enfants reçoivent une bonne éducation.

Donc l’organisation de la société est différente de la société d’Ancien régime. Et on voit apparaître de nouvelles manières de penser. Il est important de les comprendre, parce qu’elles sont toujours des références aujourd’hui, et qu’elles ont eu une grande importance dans l’histoire du XXe siècle (et donc dans le programme de 3e).

On dit que ces manières de penser sont des idéologies : des manières de voir le monde, des valeurs.

Voyons aujourd’hui la première de ces idéologies : le libéralisme. C’est l’idéologie d’une grande partie de la bourgeoisie, en particulier des patrons.

Henri Schneider est le patron de l’entreprise métallurgique Schneider, très grande entreprise située au Creusot, en France (manuel p.88-89).

1-Présentez ce document. la méthode se trouve ici http://www.learning-georges.byethost7.com/wordpress/2020/04/14/methodologie-4e-presenter-un-document/ Vous rédigez votre présentation en suivant la méthode et vous l’envoyez sur le cahier de textes.
2-Question qui n’est pas à me rendre : que pense ce patron de l’intervention de l’Etat dans l’économie ? Quelle est son opinion sur les lois sociales ?

Il dit qu’on ne peut rien faire contre le chômage, ni contre les crises économiques. L’économie a ses propres rythmes, il y a parfois des crises parce que certains produits ne plaisent plus aux acheteurs et ne sont plus à la mode. Il faut attendre que la crise se termine d’elle-même.

Il ne veut pas que l’État intervienne dans l’économie, que l’État fasse des lois pour indiquer ce que les patrons ont le droit de faire ou non dans leur entreprise. Il prend l’exemple des lois sociales qui limitent le travail des femmes et des enfants. Par ces lois, l’État interdit aux patrons de faire travailler les femmes et les enfants plus qu’une certaine durée. Schneider trouve que c’est une mauvaise chose, parce que du coup les patrons n’auront plus envie d’embaucher des femmes et des enfants pour travailler, car il y a trop de contraintes, et donc ils seront au chômage. Selon lui, l’État veut protéger les femmes et les enfants, mais au final ça ne les aide pas puisque les patrons n’auront plus envie de leur donner du travail…

On l’interroge sur la diminution de la durée de la journée de travail. C’était une demande des ouvriers, que le temps de travail soit limité à 10 heures par jour. Il répond qu’il est d’accord, et que lui-même travaille plus de 10 heures par jour, donc ça serait bon pour lui aussi. (remarque : travailler 10 heures dans un bureau ou dans une usine n’est pas tout à fait comparable…).
Mais il dit : attention, si les ouvriers travaillent moins, il y aura des conséquences négatives. Soit les ouvriers seront moins payés (moins d’heures de travail = moins de salaire). Soit, si on ne touche pas au salaire, ça veut dire que l’ouvrier va coûter plus cher au patron, puisqu’il est payé pareil mais travaille moins longtemps. Donc le patron va vendre ses produits plus cher. Ce n’est pas bon pour les ouvriers qui achètent ces produits. Donc l’argument de Schneider, c’est que baisser le temps de travail va rendre les ouvriers plus pauvres.
Il termine en disant qu’on doit laisser chacun choisir son temps de travail, ce n’est pas à la loi de décider. Si un ouvrier veut faire des heures supplémentaires, il ne faut pas le lui interdire. Pensez-vous qu’un ouvrier est vraiment libre de choisir ? Qu’il travaille beaucoup parce que ça lui fait plaisir ? Peut-il vraiment dire non si son patron lui demande de travailler davantage ?

Voici la trace écrite à copier sur le cahier. La partie sur la bourgeoisie était le III).

IV) Les idéologies au XIXe siècle.

1-Le libéralisme.

C’est l’idéologie dominante de la bourgeoisie. Le libéralisme dit qu’il faut laisser les patrons totalement libres de décider de quelle manière ils gèrent leur entreprise, ils sont les mieux placés pour savoir ce qui est bien pour l’économie. Le libéralisme est contre l’intervention de l’État dans l’économie, contre les lois sociales. L’entreprise est la propriété privée du patron, qui y fait ce qu’il veut. L’État ne doit pas toucher à la propriété privée. Les inégalités sont naturelles et inévitables, les lois sociales ne sont pas une solution pour les réduire. Il y a des inégalités parce que tout le monde n’a pas les mêmes talents. Il ne faut pas reprocher aux bourgeois de s’enrichir et de réussir.

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